Pour y arriver, pas de solution miracle. Quelques bonnes lectures, des échanges avec d’autres jardiniers, des visites de jardins, et pas mal d’expérimentations et d’observations … vous aideront à créer un jardin riche en faune et en flore.
Mais avant tout, il faut cesser tout traitement compromettant l’installation des auxiliaires !
Nous vous rappelons que la vente de pesticides de synthèse, produits phytopharmaceutiques, aux particuliers est interdite depuis le 1er janvier 2019 : il n’est donc plus possible pour les jardiniers amateurs d’en acheter, d’en utiliser et d’en avoir en stock.
Les pesticides qui étaient autorisés en jardin amateur étaient des “tue-tout” qui n’épargnaient pas les auxiliaires naturels et déstabilisaient l’équilibre du jardin potager.
En utilisant ces insecticides, vous vous priviez de l’aide spontanée apportée par les prédateurs naturels de pucerons : coccinelles, perce-oreilles, chrysopes …
Attention : même les insecticides dits biologiques (à dégradation plus rapide) comme la pyréthrine et la roténone tuent “tout ce qui bouge” dans le rayon de dispersion du produit.
Ce sont surtout les végétaux d’origine locale qui permettent le développement des insectes.
Il faut planter une majorité d’essences d’arbres et d’arbustes comme le noisetier, le sureau, le charme, le cornouiller, l’érable champêtre, la viorne obier … Allez voir de nombreux petits pépiniéristes producteurs présents dans votre région ou récoltez des plants près de chez vous.
Vous pouvez également semer des graines de plantes sauvages que vous aurez récupérées, comme le fenouil, la grande berce, la carotte sauvage ou le lamier blanc. Ces plantes, dites “nectarifières”, constituent tune ressource pour bon nombre d’insectes auxiliaires.
Si dans votre jardin ou potager, vous avez des végétaux divers et variés, vous aurez probablement une faune diversifiée, c’est ce que l’on appelle la biodiversité.
Les plantes relais : Quelques plantes – la capucine, la tanaisie, la valériane, l’ortie … ont la particularité d’attirer fortement les pucerons. Elles présentent ainsi un intérêt majeur : la présence des pucerons déclenchera l’arrivée des prédateurs qui viendront pondre leurs œufs au plus près et défendront l’ensemble des plantes du jardin et des produits du potager.
Les pucerons de l’ortie et de la valériane sont dits “spécifiques” : ils ne s’attaquent pas aux plantes de votre jardin potager.
Même sans pesticides, un jardin trop entretenu et où rien ne dépasse, ne comportera pas de zone adaptée à la vie des auxiliaires.
Laissez fleurir la pelouse ! Trop courte, la taille de la pelouse exclut la présence de tout auxiliaire et notamment les carabes, les araignées …
Au contraire, en adoptant une taille haute (6 à 8 cm) vous favorisez leur présence ainsi que celle des pollinisateurs qui viennent proditer des fleurs apparues spontanément : trèfle blanc, véronique, pâquerettes … Coupez votre pelouse par rotations, pas d’un seul coup !
Paillages et feuilles mortes au pied des haies
Dès la fin de l’automne, poussez les feuilles mortes au pied des haies et des parterres et complétez éventuellement par des paillages supplémentaires (tontes d’herbes séchées ou paillages achetés …). Vous favoriserez l’activité des décomposeurs et fournirez ainsi une précieuse couverture hivernale à certains auxiliaires comme la coccinelle. (voir article “5 paillis organiques faciles à trouver” )
Conservez une friche
Si vous avez la place n’hésitez pas à laisser une petite zone de votre jardin en friche, contrôlez-là, elle ne vous envahira pas. Elle sera parfaite pour accueillir les petits insectes et bon nombre d’animaux dont beaucoup d’auxiliaires.
Apprenez à reconnaître vos mauvaises herbes et mieux sélectionner les.
En étant prudent, il est toujours temps d’enlever celles qui vous envahissent.
Par ailleurs, si l’ortie procure un excellent engrais, elle accueille aussi de nombreuses chenilles de papillon (comme le paon du jour) et attire de très nombreux insectes auxiliaires comme les coccinelles ou les chrysopes.
Le lierre nourrir les abeilles en fin d’automne et ses lianes et feuilles servent de refuge à certains auxiliaire.
La ronce est certes prolifique mais on peut la contrôler. Ses services sont immenses. Sa tige a moelle héberge de nombreuses auxiliaire, procure du nectar au pollinisateurs et peut servir d’abris pour un nid oiseau comme le rouge-gorge, consommateurs d’insectes.
Composter vos déchets !
Plutôt que de jeter vos déchets organiques à la poubelle, Compostez-les. Un composte bien entretenue et de composition variées est une mine pour les cloportes, les vers de fumier…
Dans certains cas, les larves des prédateurs sont plus vorace que les adultes. Mais pour que les larves colonisent le jardin, les adultes doivent y avoir pondu. On peut favoriser l’installation de ces derniers en créant des refuges.
Un tas de branchages laissé à l’abandon dans un coin du jardin sera un bon abri, un lieu de ponte pour beaucoup d’animaux ;
Quelques grosses pierres ou mieux un muret en pierres plates non cimentées (très esthétique) permettront ah bon nombre de petits insectes de s’installer, beaucoup sont des prédateurs intéressant ;
Une zone sableuse ou terreuse laisser nue permet aux petits hyménoptères (abeilles solitaires par exemple) de colonisé le jardin ;
Un point d’eau : un trésor pour toutes les espèces. Quelque soit la taille du jardin, on peut en aménager un. Ce peut-être aussi bien à lac une mare avec des berges en pente douce (plus intéressante).
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